Le Voyage à Nantes
Estuaire
Les Tables de Nantes
Les Machines de l’île
Château des ducs de Bretagne
Mémorial de l’abolition de l’esclavage
Chargement
Logotype du mémorial

Actualités Expression(s) décoloniale(s) 12 Avril 2018

Tout récit historique est une construction, l’expression d’un point de vue, sur soi et sur les autres. Les musées d’histoire n’échappent pas à cette règle.

Présenter des objets de collections, qui ont été acquis sur une période de plusieurs décennies, parfois de plusieurs siècles, revient à présenter la perception que ceux qui ont acquis ces pièces ont eue d’eux-mêmes et des autres, au fil du temps.
Ce qu’ils ont voulu mettre en valeur dans leur propre histoire et dans leur culture, ce qui les a surpris voire choqués ou au contraire fascinés dans l’histoire et la culture d’autres sociétés, a façonné les collections patrimoniales des musées d’histoire, d’anthropologie, d’ethnologie, de société et de beaux-arts.

À l’heure de repenser à l’échelle mondiale l’histoire des Hommes comme une histoire globale, il est indispensable de s’interroger sur le poids de la vision coloniale et de constater que les objets et documents, acquis hier, présentés aujourd’hui, la portent intrinsèquement.

Nantes fut un grand port colonial, du 18e au 20e siècle. Les collections, acquises au 20e siècle, rendent compte non seulement de cette histoire, mais aussi de tout le contexte intellectuel et sociétal de cette époque.
Est-il possible de décrypter le regard porté sur les objets au moment de leur acquisition, de le mettre à distance, de l’interroger pour prendre la mesure de ce qu’il nous impose, aussi bien en termes de connaissances qu’en termes d’imaginaires ?

C’est tout l’enjeu de la première saison d’Expression(s) décoloniale(s) au musée d’histoire de Nantes.

À cette occasion, un parcours de visite dans les salles du musée, des conférences, des rendez-vous sont proposés du 28 avril au 4 novembre 2018, autour de cette question : peut-on « décoloniser » sa pensée, son discours, son imaginaire ?