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La traite atlantique et l’esclavage colonial

La traite atlantique et l’esclavage colonial

La traite atlantique débute au 15e siècle lorsque les Portugais commencent à acheter des êtres humains sur les côtes d’Afrique qu’ils explorent.

La découverte de l’Amérique par les Européens, qu’ils considèrent comme un « Nouveau Monde » et sa colonisation par les grandes puissances maritimes européennes accélèrent le processus de la traite humaine à travers l’océan atlantique de façon exponentielle. L’exploitation des richesses et des territoires de l’Amérique nécessite une main d’œuvre abondante pour alimenter mines et plantations. Ni les émigrants européens, trop peu nombreux, ni les Indiens, décimés par l’exploitation et les maladies, ne suffisent selon les Européens, à combler ces besoins.

Ils mettent alors en place, dès le 16e siècle, un commerce transatlantique longtemps connu sous la terminologie « commerce triangulaire » : des navires européens partent avec des marchandises manufacturées qu’ils échangent sur les côtes d’Afrique contre des captifs fournis par certains royaumes africains.

Les navires européens transportent ensuite les captifs à travers l’Atlantique, dans un terrible voyage.

Les captifs sont ensuite vendus à des colons aux Antilles, au Brésil, en Amérique du Nord, mais aussi à la Réunion ou à l’Ile Maurice dans l’Océan Indien. Réduits en esclavage, ils travaillent sous la contrainte, dans des conditions le plus souvent très dures : en moyenne, l’espérance de vie d’un esclave de plantation ne dépasse pas dix ans. Les marchandises produites par les esclaves (sucre, café, cacao, coton, tabac…) sont exportées vers l’Europe pour y être vendues.

Les historiens estiment qu’en moyenne, les bénéfices des expéditions de traite sont compris entre 15% et 20%. La traite contribue à l’essor économique des ports, et plus largement des pays qui pratiquent le commerce d’êtres humains.

Le système atteint son apogée aux 18e et 19e siècles.

Entre le milieu du 15e siècle et la fin du 19e siècle, on estime que plus de 12 millions et demi de captifs furent déportés d’Afrique vers les Amériques et les îles de l’Atlantique. Plus d’un million et demi de personnes périrent pendant la traversée.

En Afrique même, d’innombrables victimes moururent lors de leur capture ou lors de leur marche vers la côte, avant même d’embarquer sur les navires négriers. Le nombre véritable des victimes de ce commerce criminel ne sera donc jamais connu.

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L’europe négrière