Nantes, la traite atlantique et l’esclavage
Nantes, la traite atlantique et l’esclavage
Du milieu du 17e au milieu du 19e siècle, la France organise plus de 4220 expéditions négrières, dont plus de 43% sont armées par des armateurs Nantais.
Principaux ports | Nombre d’expéditions |
Nantes | 1744 |
Le Havre | 451 |
La Rochelle | 448 |
Bordeaux | 419 |
Saint-Malo | 218 |
Lorient | 137 |
Honfleur | 134 |
Marseille | 88 |
Dunkerque | 41 |
Dans une moindre mesure, d’autres ports français participent aussi à ce commerce : Rochefort, Bayonne, Vannes, Brest, Morlaix, Dieppe, Cherbourg, Saint-Brieuc, Sète, Marans…
Nantes ne doit donc pas sa primauté à la durée de sa participation, mais à la densité de son activité dans ce domaine, avec l’organisation de 43 % des expéditions négrières françaises (soit environ 5 à 6 % de la traite atlantique européenne).
Au cours du 18e siècle, une part représentant 10 à 33 % du commerce maritime au long cours nantais correspond à des armements de traite atlantique, une autre part étant consacrée à l’économie de plantation esclavagiste.
Comme le rappelle l’historien Eric Saugera : « Plus qu’ailleurs, Nantes fit sienne l’argumentation négrière majeure : les colonies sont indispensables à la richesse nationale, les Noirs sont indispensables à leur mise en valeur, la traite est indispensable à son renouvellement. »1
En un peu plus d’un siècle, les navires nantais auront transporté plus de 550 000 hommes, femmes et enfants vers les colonies françaises du continent américain.
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1. Nantes dans la traite négrière française XVIIIe – XIXe siècles, catalogue de l’exposition « Les Anneaux de la Mémoire », Nantes, 1992.
- 1Esclavage et traite
- 2L’esclavage, les traites humaines et la traite atlantique
- 3La traite atlantique et l’esclavage colonial
- 4L’europe négrière
- 5Nantes, la traite atlantique et l’esclavage
- 6Le long combat des abolitionnistes
- 7L’esclavage aujourd’hui
- 8Chronologie des abolitions
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