Avant-première documentaire « Les Routes de l’esclavage »

L’histoire de l’esclavage n’a pas commencé dans les champs de coton.
C’est une tragédie beaucoup plus ancienne qui se joue depuis l’aube de
l’humanité. Pour la première fois, cette série retrace l’histoire des traites
négrières du VIIe au XIXe siècle.
Récit d’un monde où la traite d’esclaves a dessiné ses territoires et ses
propres frontières. Un monde où la violence, la domination et le profit
ont imposé leurs routes.

Une série documentaire de Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant
Animation réalisée par Olivier Patté
Coproduction : ARTE France, Compagnie des Phares et Balises, Kwassa
films, RTBF, LX Filmes, RTP, Inrap (2018 – 4 x 52mn)
Conseillers historiques : Catherine Coquery-Vidrovitch et Eric Mesnard

Vendredi 13 avril 2018 à 19h30 Projection des épisodes 1 et 3 (2x52mn)
Au lieu unique –  Quai Ferdinand Favre – Nantes
Gratuit sur réservation : esclavage-nantes@artefrance.fr

Rex Ellis, du Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine de Washington en visite à Nantes

Rex Ellis, directeur adjoint du Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine de Washington (USA) est actuellement en visite à Nantes. Ce  Musée inauguré en 2016, en présence de Barack Obama et de plusieurs milliers de personnes, présente l’histoire et la culture afro-américaines au travers de trois thèmes : l’esclavage, la ségrégation et la culture et le sport. On y trouve plusieurs objets inédits, souvent émouvants, comme la collerette d’Harriet Tubman, une esclave du Maryland célèbre pour avoir organisé l’évasion de nombreux autres esclaves ou la bible de Nat Turner, un esclave de Virginie qui dirigea en 1831 la rébellion d’esclaves la plus meurtrière aux États-Unis.

Ses rencontres, notamment avec Olivier Château et Gildas Salaun, respectivement adjoint et conseiller délégué au patrimoine et au patrimoine immatériel, ont été l’occasion de réaffirmer l’engagement de Nantes sur la question de la mémoire de la traite et de l’esclavage. « À Nantes, en effet, existe une forte volonté politique appuyée sur de nombreux acteurs,  particulièrement engagés, de connaître et reconnaître le passé pour se l’approprier, afin de construire, ensemble, notre avenir collectif, afin, également, de toujours et partout refuser ce qui est attentatoire à la dignité humaine » a précisé Johanna Rolland.

D’éventuelles coopérations entre le Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine de Washington et Nantes ont également été envisagées, « pour, ensemble, encore davantage développer notre ambition de connaissance et de lutte contre toutes les formes de ségrégation, de discrimination et d’inégalité ».

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2017

Gerty Dambury, Invitée d’honneur de la Ville de Nantes

Gerty Dambury est à la fois dramaturge, nouvelliste, poétesse et romancière, comédienne et metteuse en scène. Née en 1957 à Pointe-à-Pitre, elle fait des études à l’Université Paris 8 – Vincennes, où elle suivra une formation en lettres et en langues (anglais, lettres françaises et arabe). De retour en Guadeloupe en 1981, elle se forme aux métiers du théâtre, à Trinidad, à la Guadeloupe et à la Martinique. Elle commence cette année-là à écrire pour la scène et monte des pièces en français, en créole ou bilingues, parallèlement à son métier d’enseignante en anglais. En 1992 elle écrit sa première pièce Lettres indiennes.

Depuis 2003, elle vit à Montreuil (Seine Saint-Denis) où elle a créé, en 2007, sa compagnie La Fabrique Insomniaque (L.Fi) avec laquelle elle monte ses propres textes, mais aussi d’autres auteurs, comme ceux d’Alain Mabanckou et Koffi Kwahulé. Gerty Dambury a reçu la mention spéciale du Prix Carbet en 2011 pour l’ensemble de son œuvre. Parmi ses dernières publications, on retiendra Les Atlantiques amers et Le rêve de William Alexander Brown.

“Ceux qui se battent peuvent perdre, ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu” Bertolt Brecht

Retrouvez le discours complet de Gerty Dambury, Invitée d’honneur de la Ville de Nantes

 

Cette manifestation s’inscrit dans la « Saison des Droits Humains de la Ville de Nantes »

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© Patrick Garçon / Nantes métropole

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2016

Isabelle Boni-Claverie, invitée d’honneur de la Ville de Nantes

Scénariste et réalisatrice pour le cinéma et la télévision, petite-fille d’Alphonse Boni, Ivoirien naturalisé français et devenu magistrat de la République française dans les années 1930, Isabelle Boni-Claverie se penche dans « Trop Noire pour être Française ? » sur les blocages de la reconnaissance à part entière de citoyens Noirs et Français dans la société française. Isabelle Boni-Claverie a 18 ans quand elle publie son premier texte, La Grande Dévoreuse, qui lui vaut d’être 2e lauréate du Prix du Jeune Écrivain Francophone.

À l’âge de 22 ans, elle prend en charge les pages cinéma de la prestigieuse Revue Noire, première revue d’art contemporain consacrée à l’Afrique et sa diaspora, puis collabore à Afrique Magazine. Après sa rencontre avec la réalisatrice Claire Denis, elle entre sur concours à la Fémis dont elle sortira diplômée en scénario en 2000. Ses films ont été sélectionnés dans plusieurs festivals et ont reçu de nombreux prix.

Filmographie : Le Génie d’Abou (1998), Mention Spéciale du Jury au Festival International du Court Métrage d’Abidjan – La Coiffeuse de la rue Pétion (1999) y Cooper, l’Image et… le vent (2000) – Pour la Nuit (2004).

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Les portes du temps

Le programme des Portes du Temps 2015 a été co-construit par deux acteurs du patrimoine nantais (Château des ducs de Bretagne et direction du patrimoine et de l’archéologie) et par deux acteurs du champ social et de l’éducation populaire (Accoord et Francas) en étroite collaboration avec les comédiennes Jane-Gail Lopez et Vanessa Lelievre de la compagnie O. L’objectif est de participer à l’éveil des jeunes à la culture par la mise en place d’une action innovante à caractère transversal. Les Portes du Temps 2015 ont pour thème Nantes, la traite des Noirs et l’esclavage.

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2015

Angela Davis, invitée d’honneur de la Ville de Nantes

La Ville a choisi d’inviter Angela Davis, grande intellectuelle et militante afro-américaine, figure de la lutte pour les droits civiques dans les années 70, aujourd’hui fortement engagée dans la lutte contre toutes les formes de discrimination et pour l’abolition du système carcéral.

Professeur émérite de l’Université de Santa Cruz, auteur de neuf ouvrages dont le plus récent est intitulé The Meaning of Freedom, Angela Davis mène depuis des décennies un combat pour la justice sociale. Dans son travail d’éducatrice, elle privilégie toujours la construction de larges alliances pour l’égalité économique, raciale et de genre.

Un des thèmes centraux de son travail est l’attention qu’elle porte aux problèmes sociaux associés à l’incarcération et la criminalisation des communautés les plus affectées par la pauvreté et les discriminations raciales. Elle s’appuie sur sa propre expérience. En effet, dans les années 1970, après avoir été sur la liste du FBI des dix personnes les plus recherchées (« Ten Most Wanted List »), elle fut emprisonnée pendant dix-huit mois avant de comparaître devant un tribunal.

Après avoir contribué à développer la notion de « complexe industriel carcéral », Angela Davis encourage la société à considérer sérieusement la possibilité d’un monde sans prisons et à construire le mouvement abolitionniste du 21e siècle.

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Exposition OBIA

Nicola Lo Calzo

Parvis du Mémorial de l’abolition de l’esclavage du 10 mai au 30 septembre 2015

Dans la région des Guyanes, sont installés depuis le 18e siècle des peuples de marrons. Le « marron », c’est-à-dire l’esclave qui a fui la plantation, mot peu familier dans la langue française, décrit une réalité qui fut au cœur des résistances à l’esclavage colonial.

Aujourd’hui, les peuples issus du marronage, par leurs langues, leurs rituels, leurs pratiques culturelles, et leurs savoirs, témoignent de leur capacité à avoir su préserver une culture de résistance.

À travers la série photographique Obia, le photographe Nicola Lo Calzo explore les relations entre les pratiques religieuses et la politique d’acculturation menée en Guyane française. La série Obia s’inscrit dans le projet au long cours Cham consacré aux mémoires vivantes de la traite et de l’esclavage pour lequel Nicola Lo Calzo est allé au Togo, au Bénin, au Sénégal, au Ghana, en Guadeloupe, en Haïti, en Louisiane et dans le Mississipi, en Guyane française, au Surinam, et se rendra à Cuba et d’autres lieux emblématiques de cette mémoire vivante.

Sa photographie est à une intersection singulière entre photographie documentaire et photographie dite « plasticienne ». Son travail a été exposé à de nombreuse reprises notamment aux Rencontres d’Arles, au Musée des Confluences, à la Bibliothèque Nationale de France ou au Tropenmuseum à Amsterdam.

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2014

Hommage à Haïti

La Révolution haïtienne, qui éclate en 1791, est une des grandes révolutions du 18e siècle  et sa victoire contribua aux abolitions de la traite et de l’esclavage colonial. Elle donne naissance à la République d’Haïti le 1er janvier 1804.
La cérémonie de la Journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions est un hommage à la République d’Haïti.
C’est aussi l’occasion de célébrer les 40 ans de la Route de l’esclave de l’UNESCO. Cette journée du 10 mai a été le point d’orgue d’un programme de rencontres, de projections, d’expositions, d’animations et de spectacles qui se sont déroulés du 6 au 23 mai 2014.

Affiche de l’événement
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