Conférence – L’esclavagisme au cœur de la « dette d’indépendance » d’Haïti

gravure sur l'ordonnance de l'indépendance d'Haïti

En 1825, Charles X obtient l’indemnisation des anciens colons propriétaires de biens-fonds à Saint-Domingue contre la reconnaissance, par ordonnance, de l’indépendance d’Haïti. Les traités de 1838 confortent cette souveraineté et réorganisent le service de la « dette de l’indépendance », toujours au-dessus des capacités d’Haïti. Quels sont les enjeux et les impacts de cette créance imposée et ignorant l’abolition de l’esclavage de 1794 ?

Une conférence de Gusti-Klara GAILLARD, historienne HDR, professeure à l’Université d’État d’Haïti. Spécialiste des relations économiques franco-haïtiennes (19e-20e siècle).

INFORMATIONS PRATIQUES

Date : 28 février 2023 à 18h
Lieu : Archives départementales, 6 Rue de Bouillé, 44035 Nantes, France
Entrée libre et gratuite (dans la limite des places disponibles)

Conférence organisée par l’association Les anneaux de la mémoire.

Expression(s) décoloniale(s) #3

sculpture de chien avec corde sur fond gris

Déplacer notre regard en interrogeant nos certitudes, en questionnant nos imaginaires, sur notre histoire coloniale, tel est l’esprit de la manifestation Expression(s) décoloniale(s).

Pour cette troisième édition, au sein du musée, des textes écrits par l’historien camerounais François Wassouni et une vingtaine d’œuvres puissantes  de Barthélemy Toguo, artiste camerounais de renommée mondiale, seront présentées.

Tout récit historique est une construction, l’expression d’un point de vue, sur soi et sur les autres. Les musées d’histoire n’échappent pas à cette règle. Présenter des objets de collection revient à présenter la perception que ceux qui ont acquis ces pièces ont eue d’eux-mêmes et des autres, au fil du temps.
À l’heure de repenser à l’échelle mondiale l’histoire de l’Humanité comme une histoire connectée, il est indispensable de constater que de nombreux objets et documents, présentés aujourd’hui dans nos musées, portent intrinsèquement une vision coloniale.

Pour tenter de décrypter le regard posé sur ces pièces au moment de leur acquisition, de les mettre à distance, de les interroger pour prendre la mesure de ce qu’elles nous imposent, aussi bien en matière de connaissances qu’en matière d’imaginaires, le musée d’histoire de Nantes renouvelle la manifestation Expression(s) décoloniale(s).

L’historien François Wassouni, spécialiste de l’histoire de la violence, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Maroua, au Cameroun, proposera dix cartels consacrés à des objets emblématiques de l’histoire coloniale nantaise et française, en résonance avec ses sujets de recherches et son approche des questions mémorielles. Ajoutant une dimension personnelle, qui laisse place à l’expression de sa propre émotion, l’historien propose d’aborder une histoire particulièrement douloureuse de manière sensible.

De son côté, l’artiste camerounais de renommée mondiale Barthélémy Toguo s’emparera des espaces, son œuvre témoignant d’un engagement sans faille à interpeller les grands sujets de notre époque, tout en établissant une relation fulgurante entre passé et présent. Les thématiques des déséquilibres fondamentaux du monde dans lequel nous vivons, de ceux, structurels, des échanges qui le caractérisent, de l’inégalité des chances et des discriminations multiples qui en sont les conséquences, inscrivent plusieurs de ses œuvres dans une dimension éminemment actuelle et politique. Les héritages mémoriels jalonnent sa production sans pour autant l’empêcher de célébrer le jaillissement d’une puissance de vie fondamentale et fondatrice, aussi vigoureuse qu’inattendue.
Prolifique et généreux, l’artiste présentera une vingtaine d’œuvres dans le parcours permanent du musée d’histoire de Nantes, inscrivant cette nouvelle édition dans un impératif, celui d’agir.

Dans un esprit d’hospitalité, Barthélémy Toguo a souhaité associer cinq artistes à la manifestation du musée d’histoire de Nantes.

Jean-François Boclé (Martinique), Moreira Chonguiça (Mozambique), Rosana Paulino (Brésil), Monica Toiliye (République démocratique du Congo) et Kara Walker (USA) l’ont ainsi rejoint. Qu’ils soient peintres, vidéastes, sculpteurs, performeurs, ou musiciens, chacun de ces artistes a pris place dans les salles du musée pour résonner avec l’histoire.

À travers leurs œuvres, les héritages, les mémoires, les douleurs et les séquelles du passé sont abordés, mais aussi leur dépassement.

Une autre forme de confrontation au réel s’opère en leur présence ; un dialogue nait de leur rencontre, qui n’exclut aucune part de notre sensibilité.


La manifestation sera accompagnée d’une publication aux Éditions du Château des ducs de Bretagne, sous la plume d’Androula Michael, historienne de l’art contemporain, directrice du Centre de recherches en art et esthétiques (CRAE UR 4291) de l’université de Picardie Jules-Verne.

96 pages ; 17 x 25 cm ; prix : 15,90€ (éléments provisoires) 

Ouvrage disponible à la librairie-boutique et sur la e-boutique du château 


Barthélémy Toguo est né au Cameroun en 1967. Formé dans différentes écoles d’art en Côte d’Ivoire, en France et en Allemagne, il vit aujourd’hui entre Paris et Bandjoun, où il a fondé, en 1999, un lieu innovant mêlant une école de création artistique, un centre culturel et une exploitation agricole, « Bandjoun Station ».

Aujourd’hui, il expose dans le monde entier des œuvres d’une grande diversité de formes, où se côtoient les matériaux les plus robustes et les plus fragiles. Chacune de ses productions témoigne de son engagement précoce et constant à défendre les grandes causes humanitaires et écologiques actuelles, tout en donnant une voix à celles et ceux qui en sont dépourvus.

Commissariat de la manifestation : Krystel Gualdé (directrice scientifique du musée d’histoire de Nantes)

EXPOSITION À LA HAB GALERIE

Alors que les œuvres de Barthélémy Toguo entreront en dialogue avec les collections du musée d’histoire de Nantes pour Expression(s) décoloniales(s) #3, une exposition personnelle à la HAB Galerie proposera, dans le cadre du Voyage à Nantes, du 16 juin au 17 septembre 2023, une (re)découverte de la puissante beauté d’une œuvre qui ne cesse d’exprimer l’engagement d’être au monde de l’artiste.

PLUS D’INFOS 

8ème édition du concours scolaire « La Flamme de l’égalité »

Flamme de l'égalité

Le musée d’histoire de Nantes et le Mémorial de l’abolition de l’esclavage invitent les enseignants à participer au Concours scolaire « La Flamme de l’égalité ».

Les Ministères chargés de l’Éducation nationale, de la Citoyenneté, des Outre-mer, de l’Agriculture et de l’Alimentation, la Délégation Interministérielle à la Lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage s’associent à nouveau pour la 8ème édition du concours national La Flamme de l’égalité dont la gestion opérationnelle a été confiée à la Ligue de l’enseignement.
Jusqu’au 31 mars 2023, les enseignants du primaire et du secondaire sont invités à mener avec leurs élèves une réflexion et à réaliser un projet sur l’histoire des traites et des captures, sur la vie des esclaves et les luttes pour l’abolition, sur leurs survivances, leurs effets et leurs héritages contemporains.

Plus d’infos : laflammedelegalite.org

Un dossier pédagogique inédit pour aider à participer au concours.

L’ouvrage « L’abîme » lauréat du Prix du livre d’histoire de Bretagne

Bretagne Culture Diversité, le Festival du livre en Bretagne de Carhaix et le Poher Hebdo se sont associés pour créer le Prix du livre d’histoire de Bretagne. Il a été décerné cette année pour la première fois.

Le prix a pour objectif de récompenser un livre d’histoire de la Bretagne pour ses qualités scientifiques, pour sa lisibilité et pour son accessibilité. Il a pour but de faire découvrir la recherche historique au plus grand nombre, et ainsi contribuer à une meilleure connaissance du monde qui nous entoure. 70 livres chez 38 éditeurs différents parus entre janvier 2021 et juin 2022 avaient été recensés pour ce prix.

L’abîme de Krystel Gualdé, lauréate du prix 2022, analyse le rôle de Nantes dans la traite négrière, et donc dans le système esclavagiste. Il a été choisi par le jury parce qu’il a su combiner avec talent et bonheur une iconographie d’une richesse et d’une qualité de reproduction exceptionnelle, et aborder un sujet complexe et difficile avec rigueur mais avec pédagogie et dans une langue accessible. Il démontre qu’il est possible d’aborder les pages sombres de notre histoire sans concession.

Accéder à la boutique en ligne du Château

Journée Nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions

Le 10 mai prochain sera commémorée la Journée Nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ainsi que les dix ans du Mémorial.

À cette occasion, les Nantais sont invités à participer à une série d’événements pour la plupart gratuits, organisés tout au long du mois de mai par les acteurs associatifs et éducatifs, les artistes et les institutions culturelles.

L’objectif : transmettre l’histoire et les mémoires liées à la traite et à l’esclavage et comprendre leur résonance aujourd’hui : expositions, restitutions de projets pédagogiques, projections de films, conférences, concerts, spectacles et visites guidées. Des documentaires, podcasts et émissions sont également à découvrir en ligne ou sur les ondes.

Cette programmation, coordonnée par la Ville de Nantes et la Ligue de l’enseignement – FAL 44, a été co-construite avec les associations, les compagnies artistiques, les institutions et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Elle s’inscrit dans l’événement « Temps des mémoires 2022 » piloté par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, partenaire privilégié de la Ville de Nantes.

Table-ronde-forum : Mémoires de l’esclavage dans l’espace public et engagements citoyens

Visuel conférence JMA JR © Patrick Garçon / Philippe Piron

Dans le cadre du 10 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et leurs abolitions, et des 10 ans du Mémorial de l’abolition de l’esclavage.

De nouvelles questions émergent sur la présence de traces matérielles dans l’espace public rappelant le passé colonial de la Ville : statues, plaques de rues…Comment aborder, avec et pour les habitants d’aujourd’hui et de demain, la question des mémoires qui habitent la ville et contribuent à en faire un espace véritablement commun ? Comment poser collectivement un nouveau jalon de la politique mémorielle nantaise donnant un sens partagé aux questions des mémoires dites sensibles dans l’espace public ?

En présence de Johanna Rolland, maire de Nantes et Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, la table-ronde-forum s’appuiera sur les expériences et témoignages nantais mais aussi sur des exemples d’autres villes dans le monde (Bristol, Martinique, Gorée). Elle donnera également la parole aux jeunes citoyens nantais engagés dans une démarche historique et citoyenne.

Un film Un pas vers la mémoire, un pas pour s’engager ! retraçant le travail des colégiens et lycéens de Rosa Parks, Monge la Chauvinière et Nelson Mandela clôturera la rencontre.

INFORMATIONS PRATIQUES

Horaire : 16h
Salle du Harnachement
Entrée libre
Par la Ville de Nantes et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage

Le Bal du « Tout-Monde »

Dans le cadre de l’exposition L’abîme. Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial, 1707-1830de la Nuit des musées et des 10 ans du Mémorial de l’abolition de l’esclavage.

« Le Tout-Monde désigne ce faisant la coprésence nouvelle des êtres et des choses, l’état de mondialité dans lequel règne la relation. »

Édouard Glissant

Imaginé par la chorégraphe Marie HoudinLe Bal du Tout-Monde est conçu comme un voyage initiatique qui permet la rencontre des danses créolisées issues de la diaspora africaine.

Danses sacrées, danses sociales, danses de couples, danses de club, Le Bal du Tout-Monde invite à traverser un éventail de danses à partager. Des grands royaumes d’Afrique, en passant par certaines des îles caribéennes, sans oublier de s’arrêter dans des villes-mondes des États-Unis, ce bal voyageur remonte le fil d’histoires de danses qui nous lient les uns aux autres, à l’occasion d’une fête irrésistible.

Production Engrenage[s]

Coproduction : Les Tombées de la Nuit, L’Hermine – Scène de territoire pour la danse à Sarzeau / Golfe du Morbihan – Vannes agglomération, Festival Les Renc’arts Hip-Hop, Très Tôt Théâtre – Scène conventionnée jeune public, Musée de la danse / CCNRB

Aide à la résidence mutualisée : Rennes Métropole

Accueil en résidence : Le Quartz – Scène nationale de Brest, MJC de Pacé, le Dancing d’Ocus (Saint-Germain-sur-Ille), La Tour d’Auvergne (Rennes), MJC Bréquigny Rennes

Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage a 10 ans

Mémorial de l'abolition de l'esclavage

L’année 2022 célèbre le 10e anniversaire du Mémorial de l’abolition de l’esclavage.
Inauguré le 25 mars 2012, il est le seul lieu de mémoire dédié à l’esclavage en France métropolitaine.
Conçu par les artistes Julian Bonder et Krzysztof Wodiczko, il se présente comme un espace de méditation et de recueillement dédié aux millions de victimes de la traite atlantique.
Il célèbre également les luttes, les résistances, les combats pour l’égalité.
Dans le cadre de son 10e anniversaire, une large programmation culturelle a été imaginée et construite par la Ville de Nantes et le Château des ducs de Bretagne – musée d’histoire de Nantes avec un grand nombre d’acteurs associatifs.

Une riche programmation culturelle pour fêter les 10 ans du Mémorial de l’abolition de l’esclavage

La programmation culturelle accompagne à la fois l’anniversaire des 10 ans du Mémorial mais aussi, et comme chaque année, la journée de Commémoration nationale du 10 mai. Elle permet de faire connaître, l’histoire et la mémoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ainsi que leurs prolongements dans le monde contemporain.
Cette programmation a été co-construite avec les associations locales, les compagnies artistiques et les institutions. L’accent est aussi mis sur la médiation culturelle auprès des jeunes générations. Colloque, expositions, spectacles, table-ronde, projection-débat…
Voici ci-dessous une sélection d’animations proposées depuis début mars et jusqu’au mois de mai 2022.

 

Du 3 mars au 6 avril
« L’Humain d’abord »
« L’humain d’abord » est un temps citoyen de rencontres, d’expositions, de projections et de spectacles conçu avec les propositions de nombreuses associations nantaises (L’AFHAD, Akibaweb, Amazin’ Gospel, Asprobir…), en écho à l’exposition L’abîme. Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial, 1707-1830, pour en explorer les résonances contemporaines. Cet événement se déroule au Château des ducs de Bretagne, mais aussi hors les murs, dans les locaux d’associations partenaires. Il est entièrement gratuit, avec un temps fort, du 22 au 27 mars, proposant des débats, des conférences, une pièce de théâtre, des concerts, des expositions, un défilé de mode et un dimanche après-midi consacré aux familles.

 

Une sélection de la programmation autour de la journée de Commémoration nationale du 10 mai 2022.
En voici un aperçu avant qu’elle ne soit dévoilée en totalité.

Du jeudi 21 avril au dimanche 15 mai
Exposition photo Phoenix, Renaître de l’esclavage par le corps et la pierre
A partir de son travail de recherche, Rossila Goussanou propose un voyage photographique et sonore sur les traces matérielles et immatérielles du passé négrier de Ouidah, de Nantes et de Guadeloupe. Elle invite le public à aller à la rencontre des personnes qui fréquentent ces lieux. Ses photographies et enregistrements sonores dialoguent avec des photos réalisées par de jeunes nantais et ouidahnais et le podcast « Lieux nantais de la traite » réalisé par Pop Média.
Entrée libre et gratuite. Du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h30 à la Cale 2 Créateurs, Parc des Chantiers. Par l’association Les Béninois et Amis de Nantes. Visites guidées et médiations pour les scolaires toute la semaine, sur inscription par mail beninoisetamisdenantes[@]gmail.com ou par téléphone au 07 67 32 10 27.

Mardi 10 mai
Projection-débat « I’m not your negro » de Raoul Peck
Le Festival des 3 Continents propose la projection du film de Raoul Peck qui puise chez James Baldwin la matière d’une réflexion sur l’histoire du racisme aux États- Unis. En amont de la projection, Le Vlipp présentera le premier épisode de sa nouvelle série documentaire sur l’Histoire de l’esclavage à Nantes, de ce qui reste visible et de ce qui a été effacé. Un temps d’échange sera proposé à la fin de l’événement.
A 20h30 au Cinématographe, 12 bis rue des Carmélites. Plein tarif 5€ ; tarif réduit 3,50€ ; tarif très réduit 3€. Par le Festival des 3 Continents et le Vlipp.

Du mercredi 11 au vendredi 13 mai
Colloque international « ESCLAVAGES. Des traites aux émancipations, 30 ans de recherches historiques » par l’association les Anneaux de la Mémoire et le Centre de recherches en histoire internationale et atlantique
L’année 2022 marque le 30e anniversaire de l’ouverture à Nantes de l’exposition Les Anneaux de la Mémoire au Château des ducs de Bretagne. Cette manifestation a eu un grand retentissement et a contribué à la mise en place d’une dynamique générale de reconnaissance et de réflexion sur le passé des ports de commerce et, plus largement, sur la participation de la France à la traite et à l’esclavage colonial. La loi Taubira de 2001 a constitué une étape importante de cette reconnaissance tout comme, à l’échelle internationale, la conférence de Durban, organisée la même année par l’UNESCO.
Depuis une trentaine d’années, la recherche scientifique dans les domaines des traites, des esclavages et de leurs abolitions a réalisé d’énormes progrès. La bibliographie relative à ces sujets est considérable. Le temps d’en proposer un bilan semble venu, sans omettre d’évoquer les tendances actuelles de la recherche et les perspectives qui s’esquissent.
Entrée libre et gratuite. De 9h à 17h aux Salons Mauduit, 10 rue Arsène Leloup. Par les Anneaux de la Mémoire et le Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA).
Plus d’informations au 02 53 52 25 92.

Mercredi 11 mai
Spectacle « Du sucre sur les mains, Nantes et le commerce esclavagiste » de la Compagnie Rouge Delta
Ce spectacle plonge dans l’histoire de Nantes et de son passé. A la fin de la représentation, une discussion est animée entre spectateur.rices et comédien.nes : quels sont nos rapports avec ce passé ? Connaissons-nous des répercussions actuelles de cet esclavagisme ?
Entrée libre. A 20h à Cosmopolis, 18 rue Scribe. Par la Maison de l’Afrique et la Compagnie Rouge Delta.

Samedi 14 mai
Table-ronde – Forum « travail de mémoires et engagement citoyen » proposée par la Ville de Nantes, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage et les Anneaux de la Mémoire
Dans le prolongement du colloque « Esclavages », la table-ronde sur le thème des mémoires et de la citoyenneté permettra de laisser une large place aux échanges avec des jeunes et des acteurs de la mémoire à Nantes et ailleurs.

Samedi 14 mai
Spectacle « Le Bal du Tout-Monde »
Imaginé par la chorégraphe Marie Houdin, Le Bal du Tout-Monde est conçu comme un voyage initiatique qui permet la rencontre des danses créolisées issues de la diaspora africaine. Danses sacrées, danses sociales, danses de couples, danses de club, Le Bal du Tout-Monde invite à traverser un éventail de danses à partager. Des grands royaumes d’Afrique, en passant par certaines des îles caribéennes, sans oublier de s’arrêter dans des villes-mondes des États-Unis, ce bal voyageur remonte le fil d’histoires de danses qui nous lient les uns aux autres.
Entrée libre. A 20h au Château des ducs de Bretagne.

L’humain d’abord. Richesse de nos différences.

AU CHÂTEAU DES DUCS DE BRETAGNE ET DANS LES ASSOCIATIONS PARTENAIRES.

Dans le cadre de l’exposition L’abîme. Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial, 1707-1830, des Semaines d’éducation contre le racisme et les discriminations (SECD), et des 10 ans du Mémorial de l’abolition de l’esclavage.

L’humain d’abord est un temps citoyen gratuit de rencontres, d’expositions, de projections et de spectacles conçu en écho à l’exposition L’abîme. Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial, 1707-1830, pour en explorer les résonances contemporaines avec les propositions de nombreuses associations partenaires nantaises ( L’AFHAD, Akibaweb, Amazin’ Gospel, Asprobir, Association des Béninois et Amis de Nantes Centre Claude Cahun, CEMEA, Le Cercle du marronnage, Les Chants de Coton, FAL 44 Gospel Soul Jazz, Ensemble vocal, Hetsika, La Ligue des Droits de l’Homme, La Maison de l’Afrique à Nantes, Maison de quartier des Dervallières – ACCOORD, Mémoire de l’Outre-Mer, MRAP, Nyatalents, UrbainMood, RomEurope, Tissé Métisse, Zone Rouge).

Ce deuxième temps fort de la programmation autour de l’exposition, après Le Mois Kréyol, s’ouvrira avec l’exposition photo Portraits de Caste de l’artiste Leah Gordon, proposée par le centre Claude-Cahun (galerie Confluence) dans la cour du château, et l’exposition Je ne suis pas raciste mais… présentée par l’association Mémoire de l’Outre-Mer à l’espace Louis-Delgrès.

À partir du 15 mars sera proposée l’exposition Mission H, conçue par la fondation Lilian Thuram et l’association Les Petits Débrouillards, qui permet de découvrir et de questionner ses propres représentations sur l’humain, le vivre-ensemble et la diversité culturelle.

L’humain d’abord se poursuivra, en particulier, du 22 au 27 mars, par des débats, des conférences, une pièce de théâtre, des concerts, des expositions, un défilé de mode et un dimanche après-midi consacré aux familles.

Retrouvez la programmation détaillée sur le site du Château des ducs de Bretagne : https://www.chateaunantes.fr/evenements/lhumain-dabord/