Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2020

La Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions sera commémorée ce 10 mai dans une version qui laisse une large place aux ressources numériques.

Malgré le confinement lié à la crise sanitaire du Covid-19, la Ville de Nantes a souhaité maintenir le temps fort que constitue le 10-Mai.

Le temps de commémoration se fera cette année à distance, à travers notamment la contribution des associations nantaises à la création d’une vidéo commune et la mise à disposition de nombreux contenus en ligne : lecture de textes, articles, expositions et conférences, diffusion de spectacles ou films créées par des compagnies ou des associations nantaises.

Pour aller plus loin découvrez les dossiers en ligne sur le site Nantes Patrimonia.

7e rencontres atlantiques à Bordeaux

Dix ans après l’inauguration, au musée d’Aquitaine du parcours « Bordeaux, le commerce atlantique et l’esclavage », la 7e édition des Rencontres atlantiques propose d’analyser les traces matérielles des esclavages et des traites en termes de sémiophores. La notion, développée par Krzysztof Pomian (1987) et reprise ensuite par François Hartog (2003), permet d’appréhender les processus de patrimonialisation des traces matérielles du passé et de les inscrire dans leur historicité, d’en questionner les silences et les multiples formes de réécriture.

Du 9 au 10 mai 2019, au musée d’Aquitaine à Bordeaux
Entrée libre dans la limite des places disponibles

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Rencontres « Patrimoines Déchaînés » à Paris

Du 6 au 7 mai 2019, les rencontres “Patrimoines déchaînés” invitent à s’interroger sur ces questions fondamentales :

– Comment montrer l’empreinte que la traite et l’esclavage ont laissée sur les sociétés ?

– Comment éduquer le regard à la percevoir ?

– Comment en faire partager les sens et enjeux à tous les publics, et notamment à la jeunesse ?

– Comment le souvenir de ce fait social total continue-t-il à façonner les imaginaires ?

La création de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage marque une nouvelle étape dans la prise de conscience de ces enjeux dans l’espace français. Ces rencontres inaugurales permettront à des dizaines d’acteurs culturels et patrimoniaux venus du monde entier de faire le point sur l’état des connaissances et des pratiques.

6 et 7 mai 2019 à Paris – Musée d’Orsay
Gratuit, sur inscription

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Ouvrage Liberté !

Sous la direction de Françoise Vergès, titulaire de la chaire Global South(s) au Collège d’études internationales.

LIBERTÉ ! Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage est un ouvrage à découvrir pour tout savoir de ce lieu de recueillement. Il explique les raisons et les principes artistiques qui ont donné vie à cette architecture si singulière, à Nantes et compile l’intégralité des textes anti-esclavagistes du Mémorial.

Liberté !
Le mot, répété en plusieurs langues dans le Mémorial de l’abolition de l’esclavage, témoigne du besoin profond et insatiable de celles et ceux qui ont combattu l’esclavage.

Liberté !
C’est en son nom que révoltes et insurrections se mènent, c’est en son nom que philosophes, économistes, romanciers, artistes, féministes et esclaves écrivent pour démontrer que l’esclavage est un crime, la violation d’un droit fondamental et universel.

En dédiant Le Mémorial aux textes anti-esclavagistes à travers le monde, les concepteurs Krzysztof Wodiczko et Julian Bonder offrent un espace où les mots luttent contre l’oubli et activent une mémoire citoyenne.

104 pages, 8€
Éditions du Château des ducs de Bretagne
Disponible sur la boutique en ligne du Château des ducs de Bretagne

 

 

 

 

Expression(s) décoloniale(s)

Tout récit historique est une construction, l’expression d’un point de vue, sur soi et sur les autres. Les musées d’histoire n’échappent pas à cette règle.

Présenter des objets de collections, qui ont été acquis sur une période de plusieurs décennies, parfois de plusieurs siècles, revient à présenter la perception que ceux qui ont acquis ces pièces ont eue d’eux-mêmes et des autres, au fil du temps.
Ce qu’ils ont voulu mettre en valeur dans leur propre histoire et dans leur culture, ce qui les a surpris voire choqués ou au contraire fascinés dans l’histoire et la culture d’autres sociétés, a façonné les collections patrimoniales des musées d’histoire, d’anthropologie, d’ethnologie, de société et de beaux-arts.

À l’heure de repenser à l’échelle mondiale l’histoire des Hommes comme une histoire globale, il est indispensable de s’interroger sur le poids de la vision coloniale et de constater que les objets et documents, acquis hier, présentés aujourd’hui, la portent intrinsèquement.

Nantes fut un grand port colonial, du 18e au 20e siècle. Les collections, acquises au 20e siècle, rendent compte non seulement de cette histoire, mais aussi de tout le contexte intellectuel et sociétal de cette époque.
Est-il possible de décrypter le regard porté sur les objets au moment de leur acquisition, de le mettre à distance, de l’interroger pour prendre la mesure de ce qu’il nous impose, aussi bien en termes de connaissances qu’en termes d’imaginaires ?

C’est tout l’enjeu de la première saison d’Expression(s) décoloniale(s) au musée d’histoire de Nantes.

À cette occasion, un parcours de visite dans les salles du musée, des conférences, des rendez-vous sont proposés du 28 avril au 4 novembre 2018, autour de cette question : peut-on « décoloniser » sa pensée, son discours, son imaginaire ?

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions

Autour du 10 mai 2018 : assistez à des expositions, spectacles, conférences, films, visites,…

Cette année, les trois invités d’honneur sont Patrick Chamoiseau, écrivain, Achille Mbembe, enseignant universitaire et philosophe, Abd Al Malik, artiste.

Retrouvez le programme complet de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions de la Ville de Nantes.

Gerty Dambury, invitée d’honneur 2017, présente le programme de cette année.

 

Avant-première documentaire « Les Routes de l’esclavage »

L’histoire de l’esclavage n’a pas commencé dans les champs de coton.
C’est une tragédie beaucoup plus ancienne qui se joue depuis l’aube de
l’humanité. Pour la première fois, cette série retrace l’histoire des traites
négrières du VIIe au XIXe siècle.
Récit d’un monde où la traite d’esclaves a dessiné ses territoires et ses
propres frontières. Un monde où la violence, la domination et le profit
ont imposé leurs routes.

Une série documentaire de Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant
Animation réalisée par Olivier Patté
Coproduction : ARTE France, Compagnie des Phares et Balises, Kwassa
films, RTBF, LX Filmes, RTP, Inrap (2018 – 4 x 52mn)
Conseillers historiques : Catherine Coquery-Vidrovitch et Eric Mesnard

Vendredi 13 avril 2018 à 19h30 Projection des épisodes 1 et 3 (2x52mn)
Au lieu unique –  Quai Ferdinand Favre – Nantes
Gratuit sur réservation : esclavage-nantes@artefrance.fr

Rex Ellis, du Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine de Washington en visite à Nantes

Rex Ellis, directeur adjoint du Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine de Washington (USA) est actuellement en visite à Nantes. Ce  Musée inauguré en 2016, en présence de Barack Obama et de plusieurs milliers de personnes, présente l’histoire et la culture afro-américaines au travers de trois thèmes : l’esclavage, la ségrégation et la culture et le sport. On y trouve plusieurs objets inédits, souvent émouvants, comme la collerette d’Harriet Tubman, une esclave du Maryland célèbre pour avoir organisé l’évasion de nombreux autres esclaves ou la bible de Nat Turner, un esclave de Virginie qui dirigea en 1831 la rébellion d’esclaves la plus meurtrière aux États-Unis.

Ses rencontres, notamment avec Olivier Château et Gildas Salaun, respectivement adjoint et conseiller délégué au patrimoine et au patrimoine immatériel, ont été l’occasion de réaffirmer l’engagement de Nantes sur la question de la mémoire de la traite et de l’esclavage. « À Nantes, en effet, existe une forte volonté politique appuyée sur de nombreux acteurs,  particulièrement engagés, de connaître et reconnaître le passé pour se l’approprier, afin de construire, ensemble, notre avenir collectif, afin, également, de toujours et partout refuser ce qui est attentatoire à la dignité humaine » a précisé Johanna Rolland.

D’éventuelles coopérations entre le Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine de Washington et Nantes ont également été envisagées, « pour, ensemble, encore davantage développer notre ambition de connaissance et de lutte contre toutes les formes de ségrégation, de discrimination et d’inégalité ».