À l’occasion des Journées du Patrimoine, venez (re)découvrir Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage : un médiateur vous y accueille dimanche 17 septembre de 14h à 17h.
Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2017
Gerty Dambury, Invitée d’honneur de la Ville de Nantes
Gerty Dambury est à la fois dramaturge, nouvelliste, poétesse et romancière, comédienne et metteuse en scène. Née en 1957 à Pointe-à-Pitre, elle fait des études à l’Université Paris 8 – Vincennes, où elle suivra une formation en lettres et en langues (anglais, lettres françaises et arabe). De retour en Guadeloupe en 1981, elle se forme aux métiers du théâtre, à Trinidad, à la Guadeloupe et à la Martinique. Elle commence cette année-là à écrire pour la scène et monte des pièces en français, en créole ou bilingues, parallèlement à son métier d’enseignante en anglais. En 1992 elle écrit sa première pièce Lettres indiennes.
Depuis 2003, elle vit à Montreuil (Seine Saint-Denis) où elle a créé, en 2007, sa compagnie La Fabrique Insomniaque (L.Fi) avec laquelle elle monte ses propres textes, mais aussi d’autres auteurs, comme ceux d’Alain Mabanckou et Koffi Kwahulé. Gerty Dambury a reçu la mention spéciale du Prix Carbet en 2011 pour l’ensemble de son œuvre. Parmi ses dernières publications, on retiendra Les Atlantiques amers et Le rêve de William Alexander Brown.
“Ceux qui se battent peuvent perdre, ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu” Bertolt Brecht
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Retrouvez le discours complet de Gerty Dambury, Invitée d’honneur de la Ville de Nantes
Cette manifestation s’inscrit dans la « Saison des Droits Humains de la Ville de Nantes »
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© Patrick Garçon / Nantes métropole
Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2016
Isabelle Boni-Claverie, invitée d’honneur de la Ville de Nantes
Scénariste et réalisatrice pour le cinéma et la télévision, petite-fille d’Alphonse Boni, Ivoirien naturalisé français et devenu magistrat de la République française dans les années 1930, Isabelle Boni-Claverie se penche dans « Trop Noire pour être Française ? » sur les blocages de la reconnaissance à part entière de citoyens Noirs et Français dans la société française. Isabelle Boni-Claverie a 18 ans quand elle publie son premier texte, La Grande Dévoreuse, qui lui vaut d’être 2e lauréate du Prix du Jeune Écrivain Francophone.
À l’âge de 22 ans, elle prend en charge les pages cinéma de la prestigieuse Revue Noire, première revue d’art contemporain consacrée à l’Afrique et sa diaspora, puis collabore à Afrique Magazine. Après sa rencontre avec la réalisatrice Claire Denis, elle entre sur concours à la Fémis dont elle sortira diplômée en scénario en 2000. Ses films ont été sélectionnés dans plusieurs festivals et ont reçu de nombreux prix.
Filmographie : Le Génie d’Abou (1998), Mention Spéciale du Jury au Festival International du Court Métrage d’Abidjan – La Coiffeuse de la rue Pétion (1999) y Cooper, l’Image et… le vent (2000) – Pour la Nuit (2004).
Les portes du temps
Le programme des Portes du Temps 2015 a été co-construit par deux acteurs du patrimoine nantais (Château des ducs de Bretagne et direction du patrimoine et de l’archéologie) et par deux acteurs du champ social et de l’éducation populaire (Accoord et Francas) en étroite collaboration avec les comédiennes Jane-Gail Lopez et Vanessa Lelievre de la compagnie O. L’objectif est de participer à l’éveil des jeunes à la culture par la mise en place d’une action innovante à caractère transversal. Les Portes du Temps 2015 ont pour thème Nantes, la traite des Noirs et l’esclavage.
Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2015
Angela Davis, invitée d’honneur de la Ville de Nantes
La Ville a choisi d’inviter Angela Davis, grande intellectuelle et militante afro-américaine, figure de la lutte pour les droits civiques dans les années 70, aujourd’hui fortement engagée dans la lutte contre toutes les formes de discrimination et pour l’abolition du système carcéral.
Professeur émérite de l’Université de Santa Cruz, auteur de neuf ouvrages dont le plus récent est intitulé The Meaning of Freedom, Angela Davis mène depuis des décennies un combat pour la justice sociale. Dans son travail d’éducatrice, elle privilégie toujours la construction de larges alliances pour l’égalité économique, raciale et de genre.
Un des thèmes centraux de son travail est l’attention qu’elle porte aux problèmes sociaux associés à l’incarcération et la criminalisation des communautés les plus affectées par la pauvreté et les discriminations raciales. Elle s’appuie sur sa propre expérience. En effet, dans les années 1970, après avoir été sur la liste du FBI des dix personnes les plus recherchées (« Ten Most Wanted List »), elle fut emprisonnée pendant dix-huit mois avant de comparaître devant un tribunal.
Après avoir contribué à développer la notion de « complexe industriel carcéral », Angela Davis encourage la société à considérer sérieusement la possibilité d’un monde sans prisons et à construire le mouvement abolitionniste du 21e siècle.
Exposition OBIA
Nicola Lo Calzo
Parvis du Mémorial de l’abolition de l’esclavage du 10 mai au 30 septembre 2015
Dans la région des Guyanes, sont installés depuis le 18e siècle des peuples de marrons. Le « marron », c’est-à-dire l’esclave qui a fui la plantation, mot peu familier dans la langue française, décrit une réalité qui fut au cœur des résistances à l’esclavage colonial.
Aujourd’hui, les peuples issus du marronage, par leurs langues, leurs rituels, leurs pratiques culturelles, et leurs savoirs, témoignent de leur capacité à avoir su préserver une culture de résistance.
À travers la série photographique Obia, le photographe Nicola Lo Calzo explore les relations entre les pratiques religieuses et la politique d’acculturation menée en Guyane française. La série Obia s’inscrit dans le projet au long cours Cham consacré aux mémoires vivantes de la traite et de l’esclavage pour lequel Nicola Lo Calzo est allé au Togo, au Bénin, au Sénégal, au Ghana, en Guadeloupe, en Haïti, en Louisiane et dans le Mississipi, en Guyane française, au Surinam, et se rendra à Cuba et d’autres lieux emblématiques de cette mémoire vivante.
Sa photographie est à une intersection singulière entre photographie documentaire et photographie dite « plasticienne ». Son travail a été exposé à de nombreuse reprises notamment aux Rencontres d’Arles, au Musée des Confluences, à la Bibliothèque Nationale de France ou au Tropenmuseum à Amsterdam.
Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2014
Hommage à Haïti
La Révolution haïtienne, qui éclate en 1791, est une des grandes révolutions du 18e siècle et sa victoire contribua aux abolitions de la traite et de l’esclavage colonial. Elle donne naissance à la République d’Haïti le 1er janvier 1804.
La cérémonie de la Journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions est un hommage à la République d’Haïti.
C’est aussi l’occasion de célébrer les 40 ans de la Route de l’esclave de l’UNESCO. Cette journée du 10 mai a été le point d’orgue d’un programme de rencontres, de projections, d’expositions, d’animations et de spectacles qui se sont déroulés du 6 au 23 mai 2014.
Exposition Haïti, effroi des oppresseurs, espoir des opprimés
Parvis du Mémorial de l’abolition de l’esclavage du 10 mai au 21 septembre 2014.
1804-2014, il y a 210 ans naissait la République d’Haïti. Cet événement historique d’importance capitale couronnait l’insurrection des esclaves de la colonie française de Saint-Domingue, qui avait débuté en 1791. Dans les Caraïbes, les Amériques et l’Europe, cette victoire rencontra un formidable écho. La Révolution haïtienne reste pourtant la moins connue des révolutions du siècle des Lumières. De par sa place dans l’histoire du monde, des abolitions et de la liberté, Haïti demeure, malgré une histoire souvent tragique, un « phare élevé ». Un pays où « quand tout tombe, quand tout fout le camp, il reste la culture », comme le disait l’écrivain haïtien Dany Laferrière après le séisme de janvier 2010.
Rencontres internationales du mémorial 2013
Une architecture de la mémoire
7 et 8 juin 2013
Auditorium de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes
Ces Rencontres réunissent architectes et artistes qui ont conçu et réalisé des mémoriaux qui portent un double message : « Souviens-toi » et « Agis pour que cela ne se reproduise plus ».
Cette architecture de la mémoire vise à inscrire symboliquement un crime dans l’espace public et à faire réfléchir collectivement à des questions difficiles : comment le crime a-t-il été possible ? Quelle est notre responsabilité ? Comment éviter que le mémorial ne devienne un espace de rituels figés ?
Krzysztof Wodiczko et Julian Bonder (Mémorial de l’abolition de l’esclavage, Nantes), Janina Masojada et Andrew Makin (Constitution Hill, Johannesbourg), Jacques Fredj (Mémorial de la Shoah, Paris), Thierry L’Etang et Pascal Berthelot (Centre Caribéen d’Expression de Mémoires de la Traite et de l’Esclavage), Sylvie Glissant et Loïc Cery (Mémorial Virtuel de l’Institut du Tout Monde), Crispin Grégoire (Mémorial permanent en hommage aux victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique au siège de l’ONU à Nex York), Laurent Valère (Mémorial Cap 110, Martinique), Serge Romana (Mémorial itinérant des Noms de l’abolition – CM98, France), Joël Pham (www.travailleurs-indochinois.org), Anne Thomas (Projet Stolpersteine de l’artiste Günter Demnig), Nicola Lo Calzo (CHAM, mémoire et héritage de la traite et de l’esclavage), Lam Lê (Công Binh, la longue nuit indochinoise), et Jochen Gerz (Le Monument Invisible, Allemagne), ont fait part du processus de création qui les a amenés de l’idée d’un mémorial sur l’esclavage, la Shoah, l’Apartheid, la colonisation, à sa forme finale.
Direction scientifique : Françoise Vergès, Expert chargée de mission pour le Mémorial de l’abolition de l’esclavage, et Marie-Hélène Jouzeau, Conservatrice en Chef du patrimoine, Direction du Patrimoine et de l’Archéologie, Ville de Nantes.
Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions 2013
Carole Alston, invitée d’honneur
Après des études de danse, de comédie et de chant à l’University College Howard de Washington, Carole Alston est engagée en Suisse puis se produit en tournée en Europe. Comme chanteuse, Carole Alston a su s’affirmer dans différents styles musicaux, appréciant autant la musique classique que la musique contemporaine, le jazz, le gospel, le blues….
Installée depuis 30 ans à Vienne (Autriche), elle enseigne la danse et le chant en jazz à l’école de l’Opéra et du Ballet de Vienne. Carole Alston est une interprète de renom, de dimension internationale. Elle a incarné notamment l’âme de Billie Holiday. Dernièrement, elle s’est distinguée par son interprétation dans Blacks Pearl sings (les chants de la Perle noire) de Franck Higgins.
Son parcours comme sa sensibilité l’amènent aujourd’hui à défendre la cause des Droits humains.